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Le Télégramme - 24 Septembre 2004

« Sacré naufrage » de Capstern un parfum de bordée…

 

De calembour en blagues salées, il est parfois difficile d’embarquer les équipiers de Capstern dans une discussion sérieuse… Pourtant au printemps 2004, ces adeptes du chant de mer ont posé leur sac et leur malice en studio. Résultat : un nouvel album qui navigue entre grivoiserie et poésie.

 

Voilà douze ans qu’ils écument les scènes de Bretagne et d’ailleurs. Pourtant les musiciens de Capstern n’avaient sorti qu’un seul album, en 1994 : onze titres, deux compositions. Depuis le groupe a mis cap sur la composition. « Sacré Naufrage » prend ainsi le contre pied de son prédécesseur : dix titres, deux reprises. « Ecrire est un besoin », explique Patrick Thomas, au chant et à la guitare. Ecrire sur le port pour lequel il est tombé en amour, « Sauzon », sur le temps qui passe, « La mer m’a tout pris », sur la bêtise de certains marins d’occasion, « Sacré naufrage »… La mer est d’ailleurs plutôt un prétexte qu’un ancrage absolu. Capstern ne fait d’ailleurs pas du chant de marins, mais du « chant de mer ». Composé de musiciens louvoyant entre la musique traditionnelle bretonne et le rock (voire le hard rock), le groupe d’amateurs passionnés s’est formé autour de la chanson en français au parfum iodé.  Sur ces textes, Frédéric Joury (mandoline, flûte, guitare, accordéon) amarre ses mélodies. « Les musiques viennent naturellement, selon la rythmique des mots ». Des compositions aux accents folks ou aux parfums d’Irlande. Une importante escale en studio « Depuis plusieurs années, nous avions en projet de mettre nos chansons sur un CD. Pour nos enfants, pour les gens qui viennent nous voir… », explique Patrick Thomas. La réalisation a été possible grâce à une rencontre avec Christian Royer, créateur de V-Net Studio, studio d’enregistrement, et Cadence Groove, structure de production discographique. « Il nous a poussé à donner le meilleur de nous-mêmes », ajoute Patrick Thomas. Christian Royer les a convaincus de ralentir leur tempo, de donner une plus grande place aux histoires qu’ils racontent, de créer une atmosphère sur l’ensemble de l’album. « Ce passage en studio nous a fait changer notre musique. Nous sommes plus nous-mêmes, aujourd’hui ». Avec Alexandre « Biquet » Sallet à l’accordéon, Io Neyssenssas à la basse et Laurent Guiguen aux claviers et chœurs, Capstern revient sur scène avec son CD et un nouveau souffle. Sur sa lancée, le groupe espère encore réaliser un rêve : jouer au Québec. Capstern sera en concert, ce soir, à partir de 21h, au Gwenn-ha-du, rue de la Boucherie pour le lancement de son nouvel album. Entrée gratuite.

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